Rennes-le-Château, France – Saurez-vous trouver le trésor?

Rennes-le-Château est situé dans le sud du département de l’Aude à quelques kilomètres de Couiza, juché sur un piton rocheux dominant la région naturelle du Razès, ancien comté rattaché au comté de Carcassonne. Il a été rendu célèbre par l’abbé Saunière, qui y aurait trouvé un trésor en 1885 et également grâce au best-seller de Dan Brown Da Vinci Code.

Saurez-vous trouver le fameux trésor des mérovingiens ou percer les énigmes de l’abbé Saunière. Quoi qu’il en soit Rennes-le-Château vaut la visite, par sa vue magnifique sur les montagnes et du mystère qui y règne.

Histoire de l’abbé Saunière

L’abbé Saunière arrivé au village en 1885; en entreprenant des travaux de rénovation dans son église en 1891, il y aurait découvert un trésor et de mystérieux parchemins. La nature de sa découverte et l’origine de sa soudaine fortune sont le sujet de nombreuses thèses à l’origine du trésor de Rennes-le-Château. À sa mort en 1917, sa servante Marie Dénarnaud hérite de sa fortune, notamment de sa villa Bethania qu’elle cède à Noël Corbu en échange d’une rente viagière annuelle.

Marie Dénarnaud morte en 1953, Noël Corbu transforme alors la villa Bethania en hôtel-restaurant, L’hôtel de la Tour, et pour attirer un maximum de touristes, embellit la légende de l’enrichissement de Saunière par l’entremise du journaliste André Salomon qui publie trois articles:  « La fabuleuse découverte du curé aux milliards. M. Noël Corbu connaît-il la cachette du trésor de l’abbé Saunière qui s’élève à 50 milliards ? »et le troisième raconte que l’abbé est tombé par hasard sur un trésor enfoui en 1249 sous son église par Blanche de Castille pour mettre à l’abri la cassette royale de l’avidité de vassaux opprimés alors que le roi est parti en croisade.

En 1961, la télévision s’intéresse au mystère, ce qui va provoquer un afflux de chercheurs de trésors, déjà nombreux sur les lieux. En 1962, le journaliste Robert Charroux publie Trésors du monde consacrant une partie sur sa chasse au trésor de Rennes-le-Château, ce qui attire encore plus de chercheurs. La municipalité prend un arrêté interdisant les fouilles sur son territoire, les nombreuses déprédations risquant de transformer le sous-sol en véritable gruyère.

Cette légende locale attire également le dessinateur Pierre Plantard qui effectue des fouilles, y rencontre Noël Corbu et publie le 2e document « Les descendants mérovingiens ou l’énigme du Razès Wisigoth » des Dossiers secrets d’Henri Lobineau qui suggère que la monarchie française descend de rois Mérovingiens liés aux mystères du pays de Razès qu’il situe dans la région de Rennes-les-Bains et de Rennes-le-Château. Plantard contacte Gérard de Sède, leur rencontre aboutissant à la rédaction en 1967 du best-seller L’or de Rennes, ouvrage qui crée notamment la légende des parchemins et popularise les mythes du trésor de Rennes-le-Château, ce livre au succès national ouvrant la voie à l’ésotérisme.

En mars 1981, alors candidat à l’élection présidentielle, François Mitterrand, féru d’ésotérisme, visite le village dont la tour et l’église.

En 1982, après avoir réalisé plusieurs films sur le mystère de Rennes, trois journalistes britanniques publient un essai controversé, L’Énigme sacrée qui relie entre eux le Prieuré de Sion et l’histoire des Templiers, des Cathares, de la dynastie des mérovingiens, du Saint-Graal et les origines du christianisme, affirmant que Marie Madeleine est venue en France avec un enfant de Jésus, voire avec Jésus lui-même. Ce livre donne un retentissement international à l’affaire de Rennes-le-Château.

Après la publication du best-seller de Dan Brown Da Vinci Code, qui reprend des éléments de la rumeur de Rennes-le-Château en se basant sur L’or de Rennes et L’Énigme sacrée, le village voit augmenter le nombre de curieux tentant de percer le mystère de l’abbé Saunière. Malgré l’arrêté municipal, les fouilles clandestines continuent cependant.

Depuis 1956, plus de 800 ouvrages et articles, de valeurs très inégales, sont parus sur le sujet, sans compter les sites internet dédiés à cette affaire. Cette « Mecque de l’ésotérisme » comme la considère Jacques Ravenne attire chaque année plus de 30 000 visiteurs, aussi bien des curieux que des chercheurs de trésors, satanistes, occultistes, kabbalistes, rosicruciens, ufologues, gnostiques, adeptes du néo-catharisme, ou encore partisans de la théorie du complot, d’autant plus qu’elle est proche du Pech de Bugarach.

 

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