Algues sargasses, les Caraïbes

Depuis 2011 deux variétés de ces algues appelées sargasses –Sargassum fluitans et Sargassum natans– prennent peu à peu possession de l’arc Caraïbe, de la République Dominicaine à la Barbade en passant par la côte mexicaine. Cette année, le nombre de rivages touchés par l’invasion d’algues est si élevé que de plus en plus des touristes ont décidé d’annuler leurs vacances d’été.

De nombreux pays touchés par le phénomène ont été contraints de débloquer des fonds d’urgence pour financer les opérations de nettoyage et retirer ces immenses tas d’algues puantes, qui peuvent atteindre jusqu’à trois mètres de haut sur certaines plages. Sur l’île de Tobago, les autorités ont même décrété l’état de « catastrophe naturelle ».

À quelques mois de la haute saison touristique, certains responsables de la région ont appelé à une réunion d’urgence de la Communauté caribéenne, qui regroupe 15 pays. Ils craignent que l’aggravation de ce phénomène frappe fortement l’économie de la région, la plus dépendante au tourisme du monde.

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« Les algues sargasses pourrissent et dégagent de fortes odeurs  »

D’où viennent ces algues?

D’après une note rédigée pour la direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) de Guadeloupe, les sargasses seraient le fruit peu ragoûtant de la pollution tellurique qui contamine les océans, alliée au changement climatique qui pourrait influencer certains courants marins.

Pour le biologiste marin, ces vastes « radeaux » de plusieurs centimètres d’épaisseur ne viennent pas directement de la mer des Sargasses, contrairement à ce que leur nom indique. Ils circulent dans l’Atlantique avant de venir se nourrir au nord du Brésil de nitrates et de phosphates charriés par les fleuves de l’Amazonie.

Conseils

Prenez vos vacances du côté pacifique pour être sûr.

Zone touchées

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Valorisation

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Cette entreprise française est la première au monde à remplacer complètement le plastique par les algues. C’est la solution sans plastique, 100% à base d’algues excluant tout emploi de dérivé du pétrole dans sa composition. Une alternative afin de réduire les pollutions par les plastiques en mer et sur terre.
« Tous les projets sont étudiés pour éliminer les algues de nos côtes  »
Pour Expédition 7ème continent, agir sur la question des solutions alternatives au plastique est fondamental. De plus, les scientifiques du CNRS se demandent si les sargasses utilisent des déchets plastique pour proliférer. Cette question sera étudiée lors de la prochaine expédition qui partira le 15 mai prochain du Port du Marin en Martinique.

Patrick Deixonne (Chef Expédition 7ème Continent) et Remy Lucas (Fondateur de Algopack)annoncent : « Nous sommes heureux d’avoir trouvé une solution qui pourra remplacer le plastique autant que possible et limiter sa dispersion dans la nature. Nous pourrons inciter économiquement au ramassage de cette algue invasive et créer des emplois localement. Les secteurs d’applications sont nombreux : téléphonie, packaging, matériaux pour l’agro-fourniture, articles de jardins, articles de bureau : comme les clés USB, objets de décoration, luminaires, panneaux de signalétique ».

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